Inauguration du nouveau Centre d’intervention national (CIN) 113 et présentation du nouveau groupe de support opérationnel (GSO)

Le ministre des Affaires intérieures, Léon GLODEN, le directeur général de la Police, Pascal PETERS, et le directeur des opérations de la Police, Bob LEESCH, ont inauguré le 15 décembre 2025 le nouveau Centre d’intervention national 113 (CIN). Le moment était également opportun pour présenter une nouvelle plateforme d’échange d’images et de vidéos (PIV) ainsi qu’un nouveau service de la Police, le groupe de support opérationnel (GSO), qui sera lancé le 1er janvier 2026.

C’est lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au poste de commandement opérationnel (PCO), salle adjacente au CIN utilisée lors d’événements nationaux ou en situations de crise, et située à la Cité policière Grand-Duc Henri (CPGDH) au Findel, que les spécificités entourant le nouveau CIN, la PIV ainsi que le GSO ont été dévoilées.

À la suite de cette conférence de presse, le ministre GLODEN ainsi que les représentants de la Police, et en présence aussi du Premier ministre Luc FRIEDEN, ont effectué une visite des nouveaux locaux du CIN.

1. Le nouveau centre d’intervention national CIN 3.0

1.1. La structure du CIN proprement dite

Le premier centre d’intervention national en tant que tel a vu le jour dans les années 1980. En 2011, le CIN a déménagé à la CPGDH. Après environ 14 ans de service, ces locaux ne répondaient plus aux normes techniques et organisationnelles actuelles. À cela s’ajoute la hausse des effectifs au fil des années, et des changements structurels en 2016, et notamment l’intégration de membres du cadre civil (calltaker). Par conséquent, le besoin pour un CIN installé dans un espace adéquat offrant toutes les technologies de pointe s’est vite fait sentir.

Suite aux consultations des parties concernées et l’analyses des besoins, le chantier a pu être lancé en septembre 2024, et le CIN 3.0, désormais installé dans une nouvelle aile de la CPGDH, a été mis en service le 17 novembre dernier.  

Les principaux attributs du CIN 3.0 sont :

  • une superficie plus vaste permettant l’agencement davantage de postes de travail ;
  • une délimitation claire et logique de l'espace réservé aux calltakers (cadre civil) et celui destiné aux opérateurs (cadre policier) ;
  • une plus grande hauteur sous plafond améliorant l'acoustique, ainsi que la gestion de la température, tout en créant un environnement de travail plus agréable ;
  • l’installation d’équipements vidéo et de projection de meilleure qualité, et ce, sur des surfaces plus importantes, pouvant également être mieux adaptés aux besoins.

1.2. Le poste de commandement opérationnel (PCO) et son rôle 

Partie intégrale du CIN, et adjacent à celui-ci pour des raisons opérationnelles et d’efficacité, le PCO est lui aussi installé dans de nouveaux locaux plus adaptés et plus modernes. Cette salle est utilisée lors d’événements nationaux prévisibles (visites d’État ou autres, visites d’envergure, grandes manifestations, etc.) et imprévisibles (intempéries, opérations d’envergure telles qu’un hold-up, poursuite, etc.), et présente désormais également des améliorations significatives.

Après la pandémie de COVID-19, qui avait à l’époque entraîné le déploiement de nombreux membres des forces de l’ordre, il est rapidement apparu que techniquement le PCO n’était plus en adéquation avec les besoins opérationnels de la Police. Ainsi, le nouveau PCO affiche des caractéristiques dans l’ère du temps, grâce à une superficie plus importante, davantage de postes de travail, diverses surfaces de projection et d’écriture, et une hauteur sous plafond plus importante, le tout permettant une utilisation optimale de l’ensemble de l’infrastructure.

1.3. Défis techniques et technologiques inédits

En comparaison avec un espace de travail classique, la mise en place et l’aménagement de ces deux structures a constitué un projet innovant, présentant des défis inédits de par les hautes exigences techniques et technologiques. Tout cela afin de permettre au personnel du 113 travaillant souvent dans des circonstances de stress élevé, de prendre des décisions rapides dans des conditions optimales, aidés par un maximum d'outils, tels que la vidéo ou la cartographie. Par conséquent, le poste de travail de l'opérateur ou du calltaker doit également être parfaitement adapté à ses besoins, tant sur le plan informatique, qu'ergonomique. Un soin particulier a également été apporté à l’atténuation sonore, ainsi qu’à la régulation climatique.

2. Nouvelle plateforme d’échange d’images et de vidéos

Lors de la conférence de presse fut en outre présentée une nouvelle plateforme d’échange d’images et de vidéos. Celle-ci pourra être activée en cas d’incident majeur (attaque terroriste, etc.) et permettra aux citoyens de transmettre des preuves numériques relatives à l’incident en question. Cette transmission d’images et de vidéos se fera par l’intermédiaire d’un formulaire accessible depuis un lien communiqué le moment venu. Les preuves ainsi récoltées seront directement et uniquement consultables par les enquêteurs de la Police. 

3. Nouveau service : le groupe de support opérationnel (GSO)

Lancé à l’échelle nationale à partir du 1er janvier 2026, le GSO entend répondre à la volonté de la Police de continuer à renforcer sa présence sur le terrain de manière préventive et dissuasive, et de combler ainsi des besoins opérationnels croissants et plus complexes constatés sur le terrain. Ces équipes opérationnelles spécialisées sont notamment destinées à intervenir dans des situations qui dépassent le cadre des patrouilles traditionnelles.

3.1. Rôle et missions principales du GSO

Les missions du GSO alterneront entre :

  • présence policière visible et préventive dans certaines zones urbaines où les incivilités ou tensions sont plus fréquentes ;
  • surveillance accrue des points sensibles et des infrastructures critiques ;
  • intervention rapide lors d’incidents critiques, et notamment des incidents impliquant une arme blanche, où la rapidité et la maîtrise sont déterminantes pour protéger le public et les policiers.

Sa structure flexible (2-3 équipes/roulement) lui permet d’être déployé sur l’ensemble du territoire national, en tenant compte des priorités du moment et des phénomènes observés sur le terrain.

Le GSO apporte également un appui opérationnel lors de situations à risque particulier, comme des rixes, des rébellions majeures ou des violences domestiques à haut risque, un domaine dans lequel une intervention spécialisée peut fortement réduire les dangers potentiels pour les victimes et les policiers. Les patrouilles GSO sont également capables de stabiliser une scène avant l’arrivée de l’Unité spéciale de la Police (USP), contribuant ainsi à éviter toute escalade. Le GSO représente ainsi un maillon essentiel entre la patrouille classique et les unités d’intervention spécialisées et apporte expertise, réactivité et visibilité dans les contextes nécessitant une attention particulière.

3.2. Organisation et équipement

Le GSO constitue un service de support et de sécurité 24h/24 et 7j/7. Il sera intégré à l’Unité de garde et d’appui opérationnel (UGAO), et les policiers y affectés seront, comme pour toutes les unités de terrain, déployés par le CIN en cas de besoin. En plus de l’équipement habituel d’un policier, les membres du GSO auront à leur disposition un Taser (pistolet à impulsion électrique) destiné à immobiliser un individu présentant un danger immédiat. Pour l’utilisation de ce nouveau dispositif une formation spécifique sera dispensée (théorie, pratique, scénarios, certification), et son usage sera strictement encadré par des directives opérationnelles.

 

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