Bilan du projet-pilote « Unité de Police locale » à Luxembourg-Ville et à Esch-sur-Alzette

Communiqué par le ministère des Affaires intérieures

Le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, ensemble avec le bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Lydie Polfer, le bourgmestre de la Ville d’Esch-sur-Alzette, Christian Weis, et le directeur général de la Police grand-ducale, Pascal Peters, a présenté le bilan du projet-pilote de l’« Unité de Police locale » à Luxembourg et à Esch-sur-Alzette, qui a débuté le 1er juillet dernier.

« Proche des citoyens ! Nous avons voulu rapprocher la Police des citoyens. D’Unité de Police locale ass de gudden Noper ! », a constaté Léon Gloden lors d’une conférence de presse. « Nous avons œuvré concrètement pour renforcer le sentiment de sécurité. La proximité est synonyme de prévention : grâce à l'Unité de Police locale, 1.650 contrôles supplémentaires ont été effectués, lesquels n'auraient pas été effectués autrement. »

À cela s’ajoutent environ 3.400 autres contrôles préventifs de Police et 2.600 contrôles spécifiques de la circulation, réalisés pendant la même période à Luxembourg-Ville et à Esch-sur-Alzette.

Le projet-pilote s’est inscrit dans la volonté du gouvernement d’assurer une présence policière renforcée dans l’espace public et de rétablir une proximité accrue. Le champ d’action de l’Unité de Police locale est le suivant :

  • Maintien de l’ordre public local afin de garantir la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques ;
  • Présence policière visible à des endroits stratégiques prédéfinis pour assurer la sécurité des citoyens et prévenir les incidents.

Le ministre des Affaires intérieures a rappelé le principe des « 4P », dont l’Unité de Police locale est un élément clé : « Le travail de proximité de la Police, qui constitue une priorité pour le gouvernement, relève du principe des 4P pour un meilleur sentiment de sécurité au sein de la population : plus de personnel, plus de présence, plus de proximité, plus de prévention. » Léon Gloden a également indiqué que le projet-pilote se poursuivra jusqu'à ce que l'Unité de Police locale soit inscrite dans la loi sur la Police grand-ducale, en raison de ses effets positifs.

Lors de la présentation du bilan du projet-pilote, les bourgmestres des deux villes se sont montrés satisfaits des effets positifs des patrouilles de l’Unité de Police locale.

« Près de six mois après le déploiement des patrouilles de police locale sur le territoire de la capitale, nous nous réjouissons non seulement des retours positifs des citoyens mais également de l’excellente collaboration basée sur des échanges réguliers avec la direction régionale de Police », s’est exprimée Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg.  « En assurant une présence visible dans les quartiers Ville Haute, Gare et Bonnevoie, l’Unité de Police locale permet de prévenir des incidents et de renforcer ainsi le sentiment de sécurité des citoyens. La mise en place d’une Police locale a été une revendication de longue date de la Ville de Luxembourg face à une recrudescence de la délinquance et nous sommes aujourd’hui favorables à un approfondissement du projet afin de rendre notre ville plus sûre. »

« Le bilan positif de l’Unité de Police locale à Esch-sur-Alzette témoigne de l’importance d’une approche de proximité », a quant à lui estimé Christian Weis, Bourgmestre de la Ville d’Esch. « Grâce à cette présence renforcée sur le terrain, nous avons constaté une amélioration tangible du sentiment de sécurité parmi nos citoyens. Cette initiative permet non seulement de répondre efficacement aux préoccupations locales, mais aussi de renforcer le lien de confiance entre la Police et la population. Je remercie les agents pour leur engagement quotidien et me réjouis de voir ce projet pérennisé pour répondre encore mieux aux besoins de notre communauté. »

Lors de la conférence de presse, le directeur général de la Police grand-ducale, Pascal Peters, a d’abord rappelé l’idée initiale du concept de la Police locale, qui consistait à assurer l’ordre public local, ainsi qu’une présence policière visible et renforcée d’une certaine durée dans l’espace public, garantissant ainsi une plus grande accessibilité et proximité des agents.

En ce qui concerne les expériences tirées du projet-pilote, Pascal Peters a souligné que la concertation avec le bourgmestre doit être régulière/hebdomadaire, et qu’un rapport standardisé est requis à cet effet. Quant à l’organisation du service au sein des unités de police concernées, plusieurs modèles ont été testés au cours des derniers mois et, en fin de compte, une organisation en mode « pool à rotation variable » est préconisée, car elle confère une plus grande flexibilité dans la gestion des patrouilles de Police locale.

Lors du projet-pilote, environ 1.650 « actions » de Police locale ont été effectuées sur le territoire des deux communes (environ un tiers à Esch/Alzette et deux tiers à Luxembourg), a annoncé le directeur général, tout en rappelant les quelque 3.400 autres contrôles préventifs de Police et 2.600 contrôles spécifiques de la circulation qui ont également été effectués pendant la même période.

De manière générale, le contact direct avec les citoyens a été apprécié par les agents de Police dans le cadre de ces missions.

Le directeur général a ensuite présenté les critères, qui sont cumulatifs, pour l’introduction d’une Police locale dans d’autres communes :

  • Lieux à forte affluence ;
  • Présence d’une certaine délinquance survenant (de manière visible) à des endroits précis et délimités ;
  • Problèmes fréquents et majeurs au niveau de l’ordre public local.

Une Unité de Police locale étant toujours rattachée à un commissariat spécifique, des effectifs supplémentaires seront nécessaires. « Nous sommes sur la bonne voie », a affirmé le ministre des Affaires intérieures en rappelant le recrutement renforcé : « En début d’année, j’ai augmenté le nombre de candidats par promotion de 160 à 200. Une nouvelle campagne de recrutement pour la promotion 2025 a été lancée début octobre. »

Pour Léon Gloden, un corps de Police moderne repose sur 3 piliers : des effectifs en nombre suffisant, un équipement moderne et des infrastructures adéquates.

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