Dans le cadre de la présidence luxembourgeoise du Benelux, la Police grand-ducale a procédé le 17 décembre 2025 à un premier exercice de mise en œuvre du « Plan alerte frontière belgo-luxembourgeois ».
Signés le 14 mai 2024 par les représentants de la Police grand-ducale, de la Police fédérale belge et les gouverneurs des provinces de Luxembourg et de Liège, les protocoles d’accord du « Plan alerte frontière belgo-luxembourgeois » sont entrés en vigueur le 1er juillet 2024. Ils visent à rendre les frontières quasi étanches en cas d’un événement de haute intensité, tout en permettant de mobiliser dans des délais raccourcis, un dispositif opérationnel concerté, composé d’équipes de terrain à la frontière belgo-luxembourgeoise.
Les protocoles regroupent un ensemble de dispositions visant à coordonner les réponses opérationnelles belges et luxembourgeoises face à des évènements majeurs ou de haute intensité – quelle qu’en soit l’origine – susceptibles de troubler gravement l’ordre public d’un ou des deux côtés de la frontière, tels que :
- évènements de nature à menacer des vies humaines ou à porter des atteintes majeures à l’intégrité physique (attaque terroriste, braquage, accident d’aéronefs ou de trains, etc.) ;
- évènements de nature à compromettre la sécurité ou la libre circulation des personnes et des biens (manifestation contestataire, rébellion, blocage, etc.) ;
- évènements de nature à porter atteinte à l’environnement (accident de type NRBC, catastrophe naturelle, risque technologique, etc.).
Le plan belgo-luxembourgeois fait suite aux protocoles signés entre le Grand-Duché de Luxembourg avec la Zone Est de la France fin 2021, et entrés en vigueur le 1er janvier 2022.
L’exercice s’est effectué en collaboration avec les forces de l'ordre belges, également présentes, et a eu pour but de tester le dispositif frontalier en conditions réelles. Ainsi un braquage de fourgon de transport de fonds a été simulé au Luxembourg, à l’issue duquel les auteurs ont pris la fuite en véhicule (à allure réglementaire) et ont tenté de traverser à plusieurs reprises la frontière belgo-luxembourgeoise avant de se diriger vers le Nord du Grand-Duché.
Côté luxembourgeois, la Direction des opérations de la Police ainsi que le Centre d’intervention national (CIN) étaient chargés de la coordination et du bon déroulement de l‘exercice qui s’est déroulé entre 08.30 heures et 12.00 heures.
L’exercice a permis de tester les réactions des différents services luxembourgeois et belges, et notamment la diffusion de l’alerte, l’occupation de postes de contrôle, la mobilisation des moyens ainsi que la coopération avec les services étrangers.