Comment et pourquoi?
La Police lance régulièrement des appels à témoin et des enquêtes publiques via les médias. Les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter offrent la possibilité à la Police de cibler le plus grand nombre possible de personnes. Néanmoins, le feedback des lecteurs contient régulièrement des critiques. Ainsi, la qualité des images et/ou le laps de temps passé entre les faits et l’appel à témoin sont souvent critiqués.
Les explications
Dans les deux cas de figure susmentionnés, une procédure policière mais aussi judiciaire doit être entamée au préalable.
Exemple
Supposons qu’une personne se fasse voler sa carte de crédit. La personne doit tout d’abord se rendre compte qu’elle a été victime d’un vol. Partons ensuite du principe que le plaignant ne s’en aperçoive que 2 jours plus tard et qu’il mette encore 2 jours pour porter plainte auprès de la Police.
Après le dépôt de plainte, un délai maximal de 40 jours est mis à disposition de l’agent en charge pour faire parvenir le procès-verbal au ministère public (Parquet). Il est à noter que le fonctionnaire de police utilise ce délai, entre autres, pour procéder aux premières vérifications d’enquête. S’il obtient des informations qui confirment que l’auteur présumé a prélevé de l’argent à un distributeur de billets avec la carte bancaire ou de crédit volée, il faut établir le lieu exact du retrait et en informer la banque.
La procédure
La décision de saisir les images ou les enregistrements vidéos des caméras de surveillance n’appartient néanmoins pas à l’agent de police, mais aux autorités judiciaires. Il existe plusieurs procédures qui peuvent être initiées par le ministère public ou par le juge d’instruction. Le procureur général peut demander au juge d’instruction d’ordonner la confiscation, sans engendrer l’ouverture officielle d’une enquête judiciaire, ce qui simplifie considérablement la procédure. Les images saisies sont ensuite renvoyées au Parquet ou éventuellement évaluées immédiatement, sur ordonnance.
Qualité d'images
Il est à signaler que ni la Police, ni le Parquet n’ont une influence sur la qualité des photos des appels à témoin. Il ne faut pas oublier sous quelles conditions préalables de tels enregistrements sont réalisés. On ne peut certes pas les comparer à des prises contrôlées faites par un téléphone mobile. Il faut également tenir compte des différentes capacités de stockage d’images et de vidéo à disposition des diverses entreprises et celles des téléphones mobiles.
Publication
Avant qu’un appel à témoin officiel ne soit publié dans la presse, ces appels à témoin et ces enquêtes publiques sont dans un premier temps déjà diffusés en interne sur les réseaux de la Police. Certaines de ces enquêtes ont déjà pu être résolues grâce aux informations fournies par des fonctionnaires de police. Si par contre l’appel en interne n’a pas donné de résultats, alors seulement un communiqué de presse est écrit, sur ordonnance du Parquet.
Il y a des cas de vols de portefeuilles, vols par astuce ou cas similaires, où il n’est pas toujours possible, au cours d’une recherche immédiate, de fournir immédiatement la photo correspondante à l’auteur présumé.
Il est évident que le souvenir s’estompe après un certain temps écoulé et qu’un appel à témoin retardataire combiné avec une image de l’auteur présumé de moindre qualité puissent ne pas aboutir à un résultat, mais la possibilité que quelqu’un reconnaisse la personne recherchée ou qu’elle ait été aperçue il y a peu de temps subsiste néanmoins.
Il est ainsi arrivé à plusieurs reprises que certains cas soient résolus grâce à l’aide de la population et que les personnes figurant sur les images des appels à témoins soient reconnues et identifiées. Tout comme il est déjà arrivé que certaines personnes se rendent volontairement à la Police en se rendant compte qu’elles sont recherchées.
Par conséquent, La Police demande de faire preuve de compréhension en cas de publication de clichés de mauvaise qualité dans certains cas, tout comme en cas de retards de publication d’appels à témoin et elle espère néanmoins pouvoir continuer à compter sur l’aide des citoyens.